Les équipes engagées | matériel | temps | vitesse |
COURTEILLE Sébastien LELIEVRE Geoffroy |
Vélomobile | 1 h 07.04 | 48.70 |
BOUCHER Robin LEROY Sébastien |
Vélo couché | 1 h 23.54 | 38.83 |
CHABANNE Patrice MIRANDA Paulo |
vélomobile | 1 h 28.28 | 36.83 |
DOUTEAU Patrick DESCUBES Philippe |
Trike | 1 h 41.28 | 32.11 |
CARVALLO Claire ROUSSEAU Bertrand |
Vélo couché | 1 h 49 17 | 29.81 |
Vous trouverez l'ensemble des RÉSULTATS sur ce lien (les moyennes sont erronées)
SPÉCIALE DUO NORMAND 2016
"Votre émission Tendance sports était réalisée en direct de Marigny, ce dimanche, lieu du 35e Duo Normand de cyclisme. Retrouvez les principaux résultats mais surtout, partagez le moment offert par Anthony Delaplace (Fortunéo-Vital concept), César Bihel (HTP Auber 93), Camille Deligny (AS Monaco), les as de la route, mais aussi par Adrien Doraphé, non licencié découvrant le Duo.Retrouvez aussi les premiers bilans d'Adèle Hommet-Lelièvre et David Lesecq les organisateurs ainsi que l'interview de Geoffroy Lelièvre qui, avec son vélo couché, s'est encore approché du record général de Luc Durbridge et Sven Tuft, deux hommes qui ont signé un temps canon en 1h04'12". Un Duo malheureusement endeuillé par le décès d'un coureur anglais, renversé par une voiture suiveuse de Guernesey..."
Quatre cyclistes horizontaux représentaient notre douce France à cette compétition...
Isabelle C
Marc Lesourd
Patrice Chabannes
et Yannick Lutz
Avec de bons résultats que vous pourrez retrouver sur la page facebook
Nous avons reçu un compte rendu exclusif...
Line Guido (voix sensuelle): 15:37 pile, il est temps de passer la parole à nos 2 experts es cyclisme et pharmacie. Je veux bien sur parler de l’inénarrable grimpeur Marco Pentanol et du non moins illustre pasteur Sam Ofi qui vont nous faire vivre en direct l’un des moments palpitants de cette saison 2016. C’est à vous!
S.O: merci Line, eh oui nous palpitons dans la fournaise où souffrirent hier tant de légendes du sport mécanique. Les mécaniques, nos héros du jour les rouleront dans un instant à l’horizontale lors de ce qu’il est bien convenu d’appeler l’un des évènements phares de la scène internationale couchée. Mais le plateau, lui, est des plus relevés, avec
22 participant-e-s, n’est-ce pas Marco?
M.P: buon giorno a tutti, je confirme Sam. Jugez plutôt avec tout d’abord, pléthore, c’est a dire 12 vélomobiles(VM). En vrac: DF, Milan, Mango survitaminée et aussi deux constructions locales.
S.O: ah oui, dont le mini VM de Daniela tous deux aux lignes et proportions juvéniles. Et chez les semi-carénés?
M.P: c’est du 100% suisse, avec 3 superbes Birk Comet dont les croupes épanouies sont coiffées de pointes aussi esthétiques qu’efficaces.
S.O: et en non caréné, la catégorie des puristes...ou des losers?
M.P: Méta, 2 Bachetta, 2 Slyway et un seul TD rouillé
S.O: une vraie épave, comme son pilote du reste
M.P: vous ne l’aimez pas lui!
S.O: en effet, son crane mou et dégarni, ses fringues même pas sponsorisées et son air narquois et néanmoins débile ne m’inspirent rien de bon. Heureusement il est accompagné d’une magnifique pilote, certes débutante, mais aux membres inférieurs très prometteurs.
M.P: ne digressons point, je vous en prie. En attendant que les coureurs ne s’élancent pour le tour de chauffe sur ce circuit de 5.8km de circonférence, il faut le rappeler, nous vous proposons un petit reportage sur 2 concurrents anonymes. A presto !
Voix reporter FR3 région: Zazie et Vipère, les prénoms ont été changés, vivent une relation tumultueuse en région AuRA. Tous deux ont abandonné vie de famille et professionnelle pour s’adonner à l’horizontalité la plus abjecte le temps d’un WE en Italie. La dolce vita? Nous l’allons vérifier.
Zazie: avec la grève des trains et mes sacoches remplies du strict nécessaire, à savoir des tonnes de fringues, un soutien-gorge rembourré et l’œuvre intégrale d’Alain Fournier, je sens que ce voyage va être corsé.
Vipère: ce plan me semble déjà se dérouler à merveille, puisqu’il nous reste 3min pour rejoindre la gare et qu’un chat a pissé dans l’une de mes sacoches.
Voix-off: le TER s’ébroue, ahanant, défiant tous les pronostics des Cassandre. La correspondance de Genève est assurée, le lac Léman majestueux déploie ses coteaux vinicoles, ses sommets enneigés et ses demeures cossues dont les reflets s’animent sur l’onde légèrement ridée.
Viennent ensuite la lente remontée du Rhône, puis Brig où les attend un train EC bondé dont les crochets vélos sont dissimulés par plusieurs couches de valises en Tetris. Faute de correspondance ad hoc, nous retrouvons nos compères plantés en Gare de Domodossola.
Vipère: parfait ce train “cancellato”! Au moins nous ne sommes pas dépaysés. Ça nous donne l’occasion de dérouiller nos gambettes et vérifier que mon sens de l’orientation est définitivement abscons, n’est-ce pas baby?
Zazie: le mot est faible, contrairement au coup de genou que tu vas prendre dans les dents si on se paume.
Voix-off: les voici donc en perdition sur la SS33, route bucolique infestée de bolides et de poids lourds, mais au moins filent-ils plein sud, vers leur destination du soir. Mais alors qu’ils touchent au but, enfin sur la bonne route, l’impensable se produit
Zazie: il reste combien de bornes?
Vipère: encore 5 min de route
Zazie: comme il y a ¼ d’heure? ...oh!
Vipère: %%$!!&
Voix-off: le choc est terrible, le Meta de Zazie en pleine aspi, frôle les sacoches boursouflées du Speculoos. Celui-ci, inexorablement s’incline, puis se jette presque délibérément aux ronces à défaut d’orties. Pendant ce temps, le Meta rebondit sur le bitume. Quelques secondes de sidération et les 2 compères se relèvent lentement, groggy.
Les vélos sont intacts hormis quelques rayures superficielles. Mais le constat est alarmant sur les chairs encore trop tendres de Zazie. Pas très tranquille, elle a deux trous rouges au côté gauche.
Pharmacie de Mergozzo: mamma mia, la mia povera piccola donna...préparrrate a morrrire!
Vipère: de la bonne commedia del arte, follement italien!
Zazie: pas encore envie de te tuer, mais ça viendra...
Voix-off: chambre avec vue sur lac, repas délicieux, farniente, baignades, visites, traversée du Lago Maggiore avec vélos dans le bateau et pansements ponctueront les 36 heures qui restent avant la course de Monza.
M.P: édifiant témoignage qui prouve une fois de plus que dans le monde du vélo couché, l’amateurisme n’est pas un vain mot.
S.O: très juste Marco, d’ailleurs s’il en fallait une preuve supplémentaire, les voilà qui débarquent sur le site seulement 15min avant le départ fictif de la course, la commissure des lèvres encore luisante de sauce tomate, l’air repu!
M.P: l’agitation bat son plein en effet au stand d’inscription. Mais qui vois-je? Ne serait-ce pas Yannick, alias le Yeti?
S.O: certainement, sa silhouette imposante d’ours haut-savoyard est reconnaissable entre toutes. Ceci dit il va bientôt la dissimuler dans les entrailles de son Milan jaune.
M.P: avec un tel engin, cela en fait sans l’ombre d’un doute l’un des favoris de la course! Il est juste à vos côtés Sam!
S.O: Yeti, pouvez-vous nous dire deux mots avant de vous glisser dans votre démoniaque obus?
Yeti: dans cette bataille qui s'engage, je vais vous dire qui est mon adversaire, mon véritable adversaire. Il n'a pas de nom, pas de visage, pas de parties, il ne présentera jamais de contracture, il sera donc velu, et pourtant il goudronne. Cet adversaire, c'est l’immonde Speculoos.
S.O: euh … merci et bonne course
M.P: des propos plutôt vindicatifs bien qu’incohérents, on dirait du F.Hollande dans le texte. Il est vrai qu’en 2013 à Leer, Vipère n’avait pas mâché ses mots. Le fameux “je hais les velomobiles” résonne encore dans toutes les boites crâniennes.
S.O: toujours est-il, pour en revenir à l’actualité brûlante, que sur ce circuit sans dénivelé notable et aux courbes dociles, les VM vont truster les 1eres places, aux autres les miettes, même si un classement est effectué dans chaque catégorie.
M.P: ça y est les bolides pénètrent sur la piste pour un tour de chauffe. Sur le bitume lisse le chuintement des pneus est tout juste perceptible depuis l’hélicoptère 2
S.O: par contre les VM résonnent fort. La conjonction de la chaleur moite et de ce bruit lancinant va mettre a rude épreuve les organismes des pilotes.
M.P: le tour de chauffe est fini, les véhicules s’agglutinent sur la ligne de départ comme les fientes sur le crane du zouave du pont de l’Alma.
S.O: ils sont sous les ordres de la charmante starter. Le drapeau trecolori fouette l’air pâteux...c’est parti
M.P: la longue ligne droite des stands permet déjà à certains de s’extraire du paquet, en particulier Sandro et Mikael.
S.O: mais le Yeti ne tarde pas a prendre les commandes suivi du DF gris mat de Werner et plus loin du milan blanc de Milvus70
M.P: oh, terrible erreur de Mikael sur son Birk blanc, il a bifurque dans la 1ere chicane au lieu de prendre tout droit comme prévu par l’organisation.
S.O: ce fâcheux faux pas permet au 3 birks et au speculoos de former un peloton, lancé à plus de 50km/h
M.P: Renato et son DF “punta rossa” fait également un très bon départ, va-t-il tenir?
S.O: même constat pour Marco et son AER1S fait maison qui, sans faire jeu égal avec les 1ers, tire son épingle du jeu.
M.P: en tout cas, ça semble un peu rapide pour Sandro, qui fait signe a Vipère que son cardio est a 427.
S.O.: la vue de l’ hélico est implacable, il perd rapidement le contact, alors que nous abordons la légère descente sous la passerelle.
M.P: les 2 Birks attaquent sous l’ impulsion de Mikael qui semble en grande forme sur ce bijou loué pour l’occasion. Andy lui emboîte le pas, glissant sa pointe rouge dans le sillage à peine turbulent de son comparse.
S.O: nous sommes sans doute a plus de 70 dans cette portion, c’ est plus qu’ il n’ en faut pour le speculoos qui s’avoue vaincu. Vipère semble baver, du tiramisu au coin des lèvres. Il décroche inexorablement.
M.P: jetons un œil à l’ arrière du peloton grâce à la moto 13. Oriana sur son Bachetta est partie sur des bases solides, tandis que Zazie en Meta et Daniela en VM font jeu égal, bien que dans des catégories radicalement différentes.
S.O: Zazie l’ espoir féminin tardif, fait un départ canon, mais n’ est elle pas, une fois de plus présomptueuse, la course de 90min risque d’entamer sérieusement ses réserves.
M.P: ah bon? je croyais qu’ elle était extra glucide!
S.O: Claudio sur son Vortex, roule à très bonne allure
M.P: c’est sans conteste le favori de la catégorie trike. Rappelons qu’en 2014 à Saône il monte sur la 3eme marche du podium aux prises avec une concurrence bien plus féroce.
S.O: les tours se succèdent sans grand changement dans les positions. La plupart des concurrents sont en mode contre-la-montre, isolés sur la longue boucle de l’autodromo.
M.P: la caméra de l’hélico 11 montre néanmoins que l’équipe de Birk de tête, Mikael et Andy, aux abords de la courbe parabolique si célèbre, collaborent parfaitement, ne laissant ainsi aucune chance à la Vipère, esseulée, de combler le trou.
S.O: ce dernier se livre à une lutte à plateaux tirés avec la mangue fraîche de Mattéo.
M.P: en effet ils sont dans le même tour depuis le départ, Mattéo a doublé au 3eme tour, mais alors que le chrono officiel indique qu’il ne reste plus que 10 minutes, la Vipère qui ne faiblit pas, bien au contraire, fait le forcing.
S.O: toujours aussi généreux mais vain dans l’effort ce super-héros!
M.P: et non ça marche! La vue aérienne montre clairement qu’il regagne du terrain mètre par mètre. Il prend l’aspi, superbe!
S.O: mais attendez! Il attaque et il s’envole dans ce qui sera sans doute le dernier tour.
M.P: en effet, loin devant le Yeti franchi la ligne, victorieux, à la moyenne ébouriffante de 57km/h! Hallucinant!
S.O: globalement tous réalisent de très bons résultats, avec les quatre 1ers VM à plus de 52.
M.P: sans un saut de chaîne intempestif, Emilio sur son DF fluo aurait sans doute fait aussi bien. Idem pour le malchanceux Marco, victime d’une crevaison dans les dernières minutes et qui termine sur la jante.
S.O: en 2 roues, Mikael et Andy ont tourné comme des montres suisses, à plus de 46km/h.
M.P: chez les femmes, Benedith et son DF himmel blau domine largement.
Oriana, impériale, s’adjuge la 2eme place à la barbe de Daniela et Zazie dans le même tour
S.O: ché confuzione! Zazie rentre au stand sans franchir la ligne d’arrivée, alors qu’elle devance Daniela de plusieurs centaines de mètres.
M.P: l’image est terrible! Certes elle est en attente d’une greffe de neurones, mais à ce stade de l’ineptie, les mots me manquent!
S.O: pourtant sa course était parfaite jusque là. Jugez plutôt: plus de 30km/h de moyenne en solitaire, hormis le dernier tour ou elle se paie le luxe de coller aux basques d’un Slyway!
M.P: gageons que cette erreur lui servira de leçon pour la suite de sa carrière extrêmement prometteuse.
S.O : c’est déjà l’heure des podiums, l’organisation est superbe et il y a même des lots, T-shirts, confiture et un énorme salami pour les 1ers de chaque catégorie.
M.P : Zazie semble se plaindre bien qu’elle figure au podium Zazie : je n’ai pas un salami, oh no no no, pas un salami comme toi !
Vipère : c'te femme m'est chère, mais qu'elle touche pas à mon sauciflard !
S.O : je crois que le chemin du retour va être long pour ces deux là !
M.P : qui voudrait être à leur place en effet. Sur ce, il ne nous reste plus qu’à vous souhaiter à toutes et tous une belle soirée, et nous vous donnons rendez-vous pour la prochaine édition en 2017.
M.P et S.O : Arrivederci ! Ciao a tutti !
Le Compte rendu de Sébastien Leroy
En ce samedi 21 mai, j'avais décidé d'aller me faire la petite cyclo la plus proche de chez moi (restriction d'essence oblige!)
Je me tâtais sur la distance avant l'inscription, le 78 km D+700 m ou le 110 km D+1200 m.
Il faisait bon ce matin là.je cheminais sans parapluie(comme dirait Georges B).Mais le vent semblait se lever, alors autant être prudent et choisir le petit parcours.
Surtout que je me doutais d'un départ rapide pour mon Zockra puis qu’à ma faveur (descendant).Et effectivement cela s'est passé comme je l'avais imaginé, au km 2, j'étais seul en tête. Il ne fallait surtout pas s'exciter et se mettre dans le rouge dès le départ. Je les( 70 cyclos) ai laissé remonter sur moi .Puis au km 5,le terrain fût encore en ma faveur de belles descentes pour se régaler et c'est vraiment bon quand vous avez deux motos pour vous ouvrir la route. Je surveillais mon cardio (ne pas se mettre dans la rouge!!!!)
Les km passaient tranquillement en solitaire .Au pied d'une côte que je connaissais un peu dur (1 km à 5%) je demandais à un motard si le peloton était loin derrière. Il m'annonce une avance de 3-4 minutes. Avant le sommet de la bosse, un groupe de 7 types était sur moi ! Je n'avais pas enfilé des perles dans la côte....le chrono du motard devait merdé grave!
Un gars s'est détaché avec énergie j'ai tenté de le suivre mais il a vite pris le large. Nous étions au km 50, j'avais le temps de me refaire. Mais le bougre était en forme. Il est arrivé en tête et moi, second (+1 min 35 s) reléguant le troisième à 2 min 05 s).J'étais content quand même de ma prestation 78 km à 35,2 km/h de moyenne. C'est la seconde fois que je fais ce parcours et seconde fois deuxième mais je l'aurai un jour!
La Marc Gomez
le samedi 16 : une "cyclosportive" organisée par l' Union Sportive Châteaugiron Cyclisme
Sur le 135 km (chronométré) deux participants en vélo couché
- Sébastien (36,2 km/h)
- Bertrand (31,5 km/h)
Sur le 105 km (randonnée)
- Philippe et son trike.
Sébastien nous livre un compte rendu détaillé de sa première "cyclosportive" de l'année...
Ma dernière "cyclosportive" remontait à... j'ai presque du mal à m'en souvenir !
2015 étant une année Paris Brest Paris, une année de découverte du vélomobile et du trike, notamment pour le vélotaf, une courses de 8h et deux contre la montre... le Zockra n'avait donné de sa fibre en mode course qu'en fin d'année avec le Duo Normand, la Gentleman des Frères Feuillu et le génialissime weekend Paladru - Vipérine...
Je redécouvrais donc ce type de course !
Et pour couronner le tout, c'était la première fois sur une telle distance, 138 km.
Nous étions les bienvenus à vélocouché, c'est chouette. J'avais même envisagé de la faire en vélomobile Milan en demandant si c'était possible... mais je me suis révisé en voyant le début et la fin du parcours qui me paraissaient peu adaptés. Aussi, sans un départ légèrement différé ou tout du moins nettement sur la première ligne, il est difficile d'envisager une cyclo en vélo tout caréné sans "déranger"...
Ce fut donc l'occasion de remettre le Z en fonction ; une semaine avant il fut enfourché "dans son jus"... RAS, tout va bien mais que c'est dur de plafonner sur le plat et les descentes en comparaison du vélomobile !
A contrario, monter plus vite, relancer, virer, rouler dans le silence sont des sensations que j'avais presque oubliées après 6 mois de vélotaf-vélomobile !
3 aller-retour au travail avec m'ont permis de reprendre mes repères.
Vendredi soir, je le transforme en mode "course" avec mes bonnes (très) vielles roues carbone Bontrager d'occasion (aux flancs bien bien usés), un petit plateau de 38 dents (au lieu du 34)... je le dépouille des phares et sacoches, installe un boyau de secours (glané chez mon vélociste pour qques €) scotché à une pompe derrière l'appui tête. Réglage des dérailleurs, ponçage des patins de freins et voilà !
Niveau boisson, il me reste de la potion magique longue distance que j'utilisais de temps en temps pour PBP et autres longs brevets... ça fera l'affaire.. accompagné d'un bidon d'eau clair et de deux gels "coup de fouet" pour me mettre dans l'ambiance !
J'agrémente culinairement la cyclo avec un paquet de fruits secs bio installé dans une poche avant du maillot dans lequel je pioche par ci, par là.
Samedi matin, la cyclo ne démarre qu'à 9h15, ce qui me permet de ne pas me lever aux aurores car je ne suis qu'à 40mn.
J'y retrouve Bertrand qui reprend aussi du service pour l'occasion !
C'est toujours aussi sympa de se retrouver !!!
On décide de commencer par aller boire un café pour rejoindre la ligne 5mn avant le départ.... on aura assez de km pour s’échauffer ;-)
Pas de Philippe en vue avec son Vortex ; pas d'inquiétude, il s'est engagé sur le 105 km qui part un peu après... j'ai prévu de le retrouver sur la fin du parcours !
Il ne fait pas très chaud au départ mais le temps est assez clément (des gouttes de pluies sont attendues en fin de matinée)... un petit vent d'ouest nous rafraîchi et nous avons hâte de partir... J'ai osé me mettre en semi long, maillot thermique manches longues, maillot AFV manches courtes avec manchettes.
Installés dans la première partie du peloton, au milieu, il fait déjà moins froid ;-)
Notre place n'est pas idéale mais je ne suis pas motivé pour aller en première ligne (alors que j'aurai pu suivre la voiture ouvreuse qui fendait le peloton avant le départ)... je ne sais pas du tout ce que ça va donner..
Ma tactique est simple : suivre l'avant du peloton le plus longtemps possible sans gêner et sans me faire larguer... et voir ce qui me reste dans le dernier quart.
Le départ dans les rues de Chateaugiron n'est pas des plus simple et sécurisant (pas mal de changements de directions et de pièges avec les minis haricots en pierre...les bouches d'égout etc...) ; Bien que ça file déjà vite, j'ai l'impression qu'il y a une voiture qui neutralise le temps de sortir...
J'avais enregistré le parcours envoyé par l'organisateur et il était prévu de sortir plus directement de la ville... dommage.. ça me fait perdre pas mal de places car ça fuse dans tous les sens et je n'ai pas envie de prendre des risques ! La seule solution aurait été de partir bien devant, c'est certes plus sportif d'entrée de jeux mais au moins c'est sécurisant (et rapide).
En sortie de ville, il y une succession de ralentisseurs qui se passent bien... mais c'est un frein supplémentaire pour nous.
Enfin la campagne et de belles routes !
Je suis presque au chaud à gauche du peloton mais c'est bien tendu pour ne pas frotter et suivre les à coups du peloton. Seul un coureur grincheux (j'ai son numéro de plaque ! ;-) m'en veut de le passer un peu près... on en reparlera d'ici la fin.....
Le vent étant d'ouest, c'est un peloton complètement étiré et tout à gauche qui file.... (j'entends encore l'organisateur nous rappeler justement que la route est ouverte et qu'il faut respecter le code de la route....) ; je n'aime pas trop cette situation et je file à droite de temps en temps, me replaçant plus en avant... mais ce n'est pas confortable dès que ça revient, ça bouchonne, ça ralenti fort au moindre changement de direction ou entrée de village... je sais déjà que je perds du temps ici... et sans doute aussi de l’influx...
Après 20 km l'application STRAVA indique 39.9 km/h de moyenne... et je n'ai pas encore vraiment eu l'occasion d'en suer hormis quelques bosselettes et accélérations brutales du peloton.
Je crois que c'est à partir de Rannée (km 31) que l'avant du peloton se disloque... le village est tortueux et certains ont besoin de se dégourdir les jambes !
A l'arrière, je ne peux que constater sans pouvoir faire grand chose... le peloton est indoublable !... Pourtant il ne reste que 105 km, juste la bonne distance "habituelle" pour se lancer...
Pendant des dizaines de kilomètres je vois un ou deux petits groupes à l'avant du peloton... je n'ai pas l'impression qu'il y a des écarts de faits.... et pourtant, à l'arrivée il y en aura bien.
Je reste sagement à l'arrière jusqu'à décider de m'arrêter pour me soulager au bord de la route. il me faudra un bon paquet de kilomètres pour revenir seul.. même si c'est une perte de temps et d'énergie, c'est un très bon entrainement !
Rebelote à 50 km de l'arrivée... (je ne dois pas assez me dépenser et suer !?!) Je reviens encore dans le peloton vent de face.
De façon générale je me sens plutôt très bien, j'ai retrouvé mes automatismes de cyclo-sportif du samedi et surtout je fais à nouveau bien corps avec mon Z, quel plaisir !
Nous essuyons une petite averse à mi parcours, rien de méchant, le soleil revenant bien vite.
Un peu après je suis témoin d'un geste toujours aussi lamentable... le dossard n°10 (chacun pourra retrouver son identité sur le classement..), lui qui se fait balader depuis le départ à l'arrière du peloton (et qui le restera jusqu'à l'arrivée)... lui que je dérange par ma présence (voir plus haut) jette son emballage de compote dans le bas côté !
Il n'en fallait pas plus pour me réveiller !
Je lui ai demandé si je pouvais faire ça chez lui, dans sa pelouse ou sa maison... que je trouvais ça lamentable de ne pas être capable de garder un aussi petit déchet dans sa poche... après, j'avoue avoir été encore moins sympa... triste (et inutile ?) monologue... il n'a pas tourné ni relevé la tête.........
Quelques kilomètres plus loin (à 40 km de l'arrivée environ), avant un village dont je ne me souvient pas du nom (peut être Ruffigné), une courte descente en virage me laisse la possibilité de passer... la côte qui suit est assez raide mais dans l'élan et en force je passe tout le peloton pour arriver avec les premiers dans le village... sans forcément chercher à filer je continue mon effort ; je rejoins un gars qui semble puissant... et petit à petit nous prenons de l'avance. Nous nous entendons assez bien et c'est vraiment sympa.
Après plusieurs kilomètres il me dit que j'avance bien ; je lui réponds qu'il y a les côtes pour me ralentir...et que nous sommes encore loin de l'arrivée : "ça lui va très bien" !
Il m'abandonnera un peu après qu'un poursuivant nous rattrape... lui aussi aura le même destin un peu plus loin.
Je commence à bien sentir mes cuisses (sans doute pas assez bu ?)... je gère pour ne pas avoir à m'arrêter pour une crampe ! J'ai peut être aussi trop roulé en force (l'habitude du vélomobile ?)...
Il doit rester 20 km quand j’aperçois au loin dans une côte un gars qui me semble bas ; c'est Philippe qui est parti sur le 105 km ! Une tape dans la main et je continue. Il m'indique qu'il y a 27 gars devant moi mais je ne sais pas avec quelle avance.
Peu importe, je ne compte pas faire de miracles si tardivement, le but est de finir à ma main.
Je prends beaucoup de plaisir, justement, à enchaîner les virages, les villages sans avoir à freiner, à vérifier que je ne fais peur à personne etc... même si les jambes sont un peu tendues, j'ai de bonnes sensations et monte assez bien.
Je double petit à petit des concurrents cramés avec un différentiel assez important, même dans certaines côtes !
A 5 km de l'arrivée, deux gars reviennent sur moi (je les voyais de temps en temps dans le rétro)... je me cale un peu derrière eux mais à la première descente je file.
Au lieu dit Laval j'aperçois un petit groupe au loin devant, sans doute les 7 qui sont arrivés avec 25 secondes d'avance sur moi... J'ai à ce moment là quelques centaines de mètres d'avance sur mes deux compères que je laisse définitivement derrière moi...
J'arrive en haut de la dernière côte en ayant résisté.
Reste 2.5 km avec le vent de travers sur une belle route... à fond, jusqu'au bout pour une 24ème place... j'aurai réussi à prendre presque 2 min au peloton sur cette cavale, c'est encourageant.
Accueil chaleureux sur la ligne, ça fait plaisir.
Une personne de l'organisation m'a demandé pourquoi je n'étais pas venu en "tout caréné", j'ai répondu que le parcours s'y prêtait en effet et finalement bien et que ça pourrait être une option pour l'année prochaine ;-) malgré la crainte du regard du peloton...
J'attends un peu sur la ligne pour accueillir Philippe et Bertrand mais je finis par aller me changer et mettre un collant de compression... très agréable après une telle partie de manivelle !
Je retrouve ensuite Philippe qui a bien roulé (presque 28 de moyenne en Ice Vortex !) mais souvent seul et Bertrand un peu après qui a aussi cavalé seul la plus part du temps et qui s'est aussi bien amusé.
Comme à notre habitude nous nous retrouvons pour le repas et refaire le monde (ou presque), des prochains rendez vous de l'AFV !
Nous repartons en milieu d'après midi, tout simplement heureux de s'être retrouvés et d'avoir bien pédalé !
Prochaine cyclo pour garder la forme la Bernard Hinault le 18 juin !